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© buste de Voltaire, 1778,

par Jean Antoine Houdon  

 

avril 2012 : le musée de Caen récupère une miniature volée en 1924 "Houdon travaillant au buste de Voltaire"

 

 

 

François Marie Arouet

connu dans l'Europe entière sous le nom de Monsieur de Voltaire

 

2015 : Voltaire, plus que jamais d'actualité

 

 

2015 : un roman ...

Voltaire mène l'enquête

 

 

Admirateur du XVIIème siècle, il a cherché à s’égaler aux écrivains classiques avec l’épopée (La Henriade) et la tragédie (Zaïre).
Mais pour l’Europe, il répand les idées philosophiques à travers des poèmes (Poème sur le désastre de Lisbonne), des contes (Zadig, Candide), des essais historiques (le siècle de Louis XIV), son Dictionnaire philosophique (1764) et
ses campagnes en faveur des victimes d’erreurs judiciaires.

Idole d’une bourgeoisie libérale, anticléricale, il reste un maître du récit vif et spirituel.     

     

    "Il aimait voir et savoir l’envers des choses, comme l’envers des grandeurs"

 

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ses cendres au Panthéon à Paris, visite ...

Cercueil de Voltaire pour sa panthéonisation

 

bullet   pour le centenaire de la naissance Voltaire, discours prononcé par Victor Hugo au Théâtre de la Gaîté

la chapelle de Voltaire

gravure 1878 "deo Erexit Voltaire"

   Voltaire et la religion

 

bullet   Bonne nouvelle : à Ferney-Voltaire (01), le château de Voltaire est ré-ouvert depuis 2009 et renaît sous la direction de son nouvel administrateur, Werner Rauch.

 

 

 
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à Chatenay-Malabry (92), où sa naissance est peu probable et controversée - ses parents ont séjourné dans cette paroisse ...

 

 

 

 

"produits dérivés"

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Voltaire, en films ...

bullet   Voltaire en billet et pièce de monnaie
bullet   Voltaire en cuirassé, et oui !
bullet   fauteuil style Voltaire

 

parution 1978

 

Pour jouer seul ou à deux.

Le but du jeu est de trouver des mots en les croisant : issu d’un 1er tirage de 10 lettres, posez un mot sur le plateau. Puis effectuez des tirages jusqu’à l’épuisement des lettres en composant un maximum de mots.

 

 

 

 

 

 

 

 

Avril 1718 : sortie de la Bastille – obligation de résider à Châtenay jusqu’en Octobre 1718. Séjours à Paris soumis à autorisation.

Novembre 1718 : triomphe de la représentation d’Œdipe (tragédie dédiée au Régent qui accorde d’ailleurs une pension à Voltaire ; par la suite Voltaire percevra une pension du Roi) : 45 représentations successives.

1719 – 1722 : vie de plaisirs. Il flatte les maîtresses successives du Régent et se trouve ainsi invités à différentes fêtes.
Château de Vaulx-Villars, Sully, Château de Richelieu, du Bruel … Voltaire n’est pas dupe ; on ne le reçoit pas sur un pied d’égalité : il a des devoirs.
Il aspire à avoir son propre château, où il ne serait plus quelqu’un qu’on invite mais quelqu’un qui reçoit, où son génie, dont il ne doutait pas, lui aurait assuré une totale indépendance.

Il assiste aux nuits de Sceaux chez la duchesse du Maine.
Il écrit l’Epitre à Uranie (qui deviendra Le pour et le contre), dédié à Mme de Rupelmonde (une aventurière).
Il y rencontre le marquis et la marquise de Mimeure qui lui offrent l’hospitalité ; il quitte ainsi le logis familial et la tutelle du receveur des épices, son père. La marquise, qui a d’autres amants, devient la deuxième maîtresse de Voltaire (après Pimpette) : ils se promènent ensemble aux Tuileries.
Nicolas-Claude Thiriot (ou Thierot) lui sert de secrétaire : Voltaire lui fait passer des textes en les priant de les copier pour un tel ou un tel, des lettres à remettre …
 

 

Sceaux : château construit sur ordre de Colbert et devenu résidence du duc de Maine (bâtard chéri de Louis XIV et de la marquise de Montespan mais il lui préfère Mme de Maintenon, maîtresse du roi) et de la très ambitieuse duchesse du Maine (Anne Louise Bénédicte de Bourbon-Condé, fille du prince de Condé et d’Anne de Bavière).
Louis XIV avait institué dans son testament le duc de Maine président du conseil de régence de Louis XV au détriment du duc Philippe d’Orléans à qui cette charge revenait comme plus proche parent du futur Louis XV.
C’est pourquoi tout le monde veut être à Sceaux, proche de deux personnalités qui seront prochainement à la tête de l’Etat.
A noter que la femme de Philippe d’Orléans, Mlle de Blois (fille du roi et de Mme de Montespan) se réjouissait comme sœur du duc de Maine que celui-ci l’emporta sur son mari.
Comme chacun le sait, le testament de Louis XIV sera contesté et Philippe d’Orléans devint régent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

la chambre de Voltaire

gravure 1878

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voltaire surveille son business à Lyon

L'abbé Duvernet rapporte qu'au cours d'une visite de Voltaire à  ses banquiers en Novembre 1754 : "ce fut un moment d'ivresse pour cette ville. Quelque part que la curiosité le menât, il était aussitôt environné d'une foule d'admirateurs".

Il semble qu'il logea au Palais Royal, rue du Plat, sous les acclamations des lyonnais ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

les dates marquantes de sa vie

1701 mort de sa mère.

1704 il entre au collège Louis-le-Grand (ancien collège de Clermont, rebaptisé Louis le Grand suite à une visite de Louis XIV venu y voir une tragédie) tenu par les jésuites. Il s’intéresse à l’histoire contemporaine et aux choses de la politique ; il admire les grands auteurs de l’antiquité ; il admire Racine et Corneille. il rédige la chronique du collège.

Jésuites : membres de la Compagnie de Jésus, clercs réguliers, fondée par Ignace de Loyola en 1539, approuvée par le pape en 1540 (cf. église romaine). Société missionnaire aux activités multiformes dont l’enseignement, supprimée dans la plupart des pays catholiques entre 1762 et 1767, puis par le pape Clément XIV en 1173, elle fut rétablie par Pie VII en 1814.
En 1709, le recteur de Louis le Grand fut nommé confesseur de Louis XIV en remplacement du père Aix La Chaise, décédé.


1706 l’abbé de Châteauneuf (décédé 1708) l’introduit dans la société du Temple.

Le Temple
qui porte le nom de l’ordre qui l’a fondé, remplacé par celui de St Jean de Jérusalem, dit de Malte.
est un lieu de refuge (comme des abbayes, des prieurés, des hôtels d’ambassadeurs …) (clos avec un donjon massif de 4 tourelles, de belles demeures, des échoppes, l’église de Ste Marie du Temple où étaient inhumés les chevaliers de l’ordre …) où vivent 3000 personnes : des banqueroutiers, des débiteurs, des fraudeurs, voire des malfaiteurs et des débauchés … la population est exempté des impôts royaux mais paye de forts loyers au bailli qui les administre.
Le principal commerce est celui de bijoux faux.

Août 1711 il quitte définitivement Louis le Grand.

1711 les études à l’école de droit de l’université de Paris l’ennuient ; il ne veut pas « d’une considération qui s’achète » (son père avait payé 240 000 livres pour la « sureté de sa charge » de payeur des épices et receveur des amendes à la Chambre des Comptes). Il veut « s’en faire une qui ne coûte rien ». Il rêve d’être poète pour être illustre.
Eloignement à Caen chez des amis de son père. C’est là qu’il décide ce concourir à un prix de poésie de l’Académie Française.

1713 départ pour La Haye (capitale Hollande) avec le frère de l’abbé de Châteauneuf, nommé ambassadeur de France en Hollande (après l’avoir été à Constantinople puis Lisbonne) ; Voltaire lui sert de secrétaire personnel.
Il collabore à une gazette paraissant tour à tour sous le titre de la Quintessence ou le lardon, fondée par Mme du Noyer (réfugiée protestante).
Relation avec la fille de Mme du Noyer , Olympe surnommée Pimpette avec laquelle il rêve de fuir à Paris.

Décembre 1713 : retour seul à Paris. La mère de Pimpette a découvert l’intrigue et a menacé l’ambassadeur d’un scandale. Son père le déshérite.
Stage en tant de clerc de procureur dans l’étude de Maître ALAIN, procureur au Châtelet. Il y fait la connaissance de Nicolas-Claude Thiriot (ou Thierot), clerc « libertin » de 18 ans, avec lequel il aura une longue amitié.

1714 deux publications : l’anti-giton et le Bourbier.

L’anti-giton : conte en vers dans lequel Voltaire déclare sa flamme à Mlle Duclos (de son vrai nom Marie-Anne de Châteauneuf, branche pauvre), actrice de 44 ans, très séduisante de la Comédie Française. Il veut avoir l’air de s’inscrire aux yeux du public dans la liste de ses amants et il aimerait également un jour être l’un des auteurs qu’elle jouera.
Elle le complimenta mais ria de lui, de son aspect gringalet, de sa situation de clerc de procureur et de fils de payeur des épices et receveur des amendes à la Chambre des Comptes.

Le Bourbier : suite à la décision en 1711 de Voltaire de concourir à un prix de poésie de l’Académie Française , c’est l’Abbé Juilhard du Jarry qui fut lauréat. Voltaire eut bien quelques voix mais le président du jury était Houdar de La Motte , un moderne, alors que Voltaire idolâtre les anciens. Le Bourbier est une satire enflammée par sa colère contre La Motte. Il cherche aussi à montrer sa science du langage et à rendre les académiciens honteux de leur choix.

Il commence à signer Voltaire.
Le texte sera repris en Avril 1715 par les Nouvelles Littéraires, périodique imprimé en Hollande ; la gloire du jeune Arouet avait franchi les frontières et qui plus est la Hollande (terre d’asile de la mère d’Olympe du Noyer).

Il se réfugie chez M. de Caumartin (marquis de St Ange, surintendant des finances et conseiller d’Etat, ancien client du père de Voltaire au temps où il était notaire) au Château de Saint-Ange, sur les bords du Loing (confluent de la Seine passant à Montargis, Nemours, Moret).

LE FEVRE DE CAUMARTIN
Famille de magistrats et fonctionnaires français : Jean François Paul né à Châlons-sur-Marne (1668-1733) fut évêque de Vannes puis de Blois ; Antoine Louis François né à Paris (1725-1803) fut prévôt des marchands de Paris et contribua à embellir la capitale.

1716 retour à Paris, il se mêle aux intrigues contre le Régent, en écrivant des épigrammes concernant les amours incestueux de Philippe avec sa fille aînée, la duchesse de Berry. Le régent l’envoie en exil à Sully-sur-Loire.

Sully-sur-Loire : château féodal (XIV et XVIe siècles) : il y fait des lectures et des rencontres composant des vers et épîtres pour les comtesses, marquises et autres visiteurs du duc de Sully. Il prend pour maîtresse une certaine Suzanne-Catherine qui est comédienne. Cet exil n’est finalement pas désagréable ; il en profite pour améliorer sa tragédie Œdipe.

Le Régent : après la mort de Louis XIV, Philippe d’Orléans, neveu de Louis XIV, régna pendant la minorité de Louis XV, arrière petit-fils de Louis XIV (1715-1723). Période marquée par le relâchement des mœurs. Les fidèles du régent sont appelés des « roués », dignes de périr sur la roue pour leurs vices et leurs débauches.

Janvier 1717 : retour à Paris.
Janvier 1717 : Oedipe, après une nouvelle audition, est reçu à la Comédie Française : l’assurance que la tragédie sera jouée !
Voltaire rédige 2 poèmes satiriques dont Puero regnante, souhaitant se venger de son exil (même si celui-ci a été finalement agréable, dans un monde supérieur au sien).


Mai 1717 : le Régent envoie, pour 11 mois, Voltaire à la Bastille. Voltaire attend de cette épreuve comme une noblesse. Il s’était déjà rendu à la Bastille en visite à son ami, le duc de Richelieu, mais Voltaire se rendra compte qu’il n’y a pas le même traitement pour un duc que pour un poète : pas d’appartement mais une simple chambre qu’il doit balayer et dont il doit nettoyer les latrines. Grâce à Thieriot, il lui est fait passé papier, plume et encre ; ainsi il compose un chant de la Henriade.
Très vite, il dîne avec le gouverneur de la prison qui l’initie aux secrets de la Bastille …


La Bastille : forteresse construite à Paris (cf. porte St Antoine) (1370-1382). Tout d’abord citadelle militaire, elle fut transformée en prison. ; Symbole de l’arbitraire royal, elle fut prise par le peuple de Paris le 14 Juillet 1789 et détruite peu après. Le roi pouvait y envoyer n’importe qui sans jugement, sur une simple lettre de cachet.
 

 

 


 

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Avril 1726 : incarcération à la Bastille.

Mai 1726 : départ pour Londres (Angleterre). Lord Bolingbroke lui présente des auteurs. Il admire le théâtre de Shakespeare : Julius Caesar lui inspirera La mort de César (publication interdite en France en 1731 – représentation en 1735) et Othello lui donnera l’idée de Zaïre (succès de la première représentation en France en Mars 1732).
Il apprend l’anglais et faire paraître 2 ouvrages (revus par Young) dans cette langue :
 Essai sur les guerres civiles de France
 Essai sur la poésie épique.

Thèmes chers à Voltaire :
1. Antipapisme
2. Hommage à l’Angleterre, reine des arts, des armes et des lois
3. Egards dus aux gens de lettres


1728 : édition de La Henriade (remaniée de La Ligue) dédiée à la reine d’Angleterre.
Fin 1728 : retour en France.
Voltaire rédige :
 L’histoire de Charles XII
 Les lettres anglaises.

1729 : spéculation financières afin d’avoir l’aisance nécessaire à son confort et son indépendance.

15 Mars 1730 : Voltaire proteste contre le refus d’une sépulture chrétienne à Adrienne Lecouvreur comédienne qui jouait Jocaste dans Œdipe.

11 Décembre 1730 : succès de la représentation de Brutus (tragédie).

1731 saisie du premier volume de L’histoire de Charles XII. Interdiction de la Mort de César (inspiré de Julius Caesar de Shakespeare).

13 Août 1732 : succès de la représentation de Zaïre.
Publication d’Initiation à la mathématique de Newton

1733 publication du Temple du goût (critique littéraire aux grands classiques du XVIIème siècle).
Début d’une longue liaison avec Mme du Châtelet qui possède le château de Cirey (Lorraine).


Emilie LE TONNELIER DE BRETEUIL, marquise du Châtelet (1706 – 1749).
Cirey-sur-Blaise : commune de la Haute Marne (52).


18 Janvier 1734 : publication de Adélaïde du Guesclin.

1734 : publication des Lettres philosophiques (ainsi que les remarques sur Pascal).
Menacé d’arrestation, Voltaire se réfugie au château de Cirey (Lorraine) chez son amie, Mme du Châtelet où il réalise des études scientifiques.

11 Août 1735 : représentation de la Mort de César (tragédie).

1736 : début de la correspondance avec Frédéric qui deviendra roi de Prusse en 1740.
Frédéric II le Grand (Berlin 1712 - Potsdam 1786), roi de Prusse (1740-1786). A retenir de lui : qu'il réorganisa ses états, les dotant d'une administration moderne, colonisant des terres et forgeant une armée qui deviendra la meilleure d'Europe. Ami des lettres, grand collectionneur d'art français, compositeur de pièces pour flûte, il attira en Prusse, autour de sa résidence de Sans-Souci, Voltaire et de nombreux savants français, devenant ainsi le modèle du despote éclairé.


27 Janvier 1736 : représentation d’Alzire.
Publication de l’Enfant prodigue (comédie).
Novembre 1736 : publication de Le Mondain (poème).

1737 – 1739 voyages aux Pays-Bas et en Belgique.

1737 publication des Eléments de la philosophie de Newton.
Sir Isaac Newton (1642 - 1727) physicien, mathématicien et astronome anglais. Sa mécanique, exposée en 1687, restera la base de tous les développements ultérieurs de cette science ; elle est fondée sur le principe de l'inertie, la proportionnalité de la force à l'accélération et l'égalité de l'action et de la réaction. Il inventa le téléscope (1671). Il découvrit la loi de l'attraction universelle : ayant observé la chute d'une pomme sous l'effet de son poids, il pensa que le mouvement de la lune pouvait s'expliquer par une force de même nature.  Il étendit cette théorie aux planètes du système solaire et ses calculs lui permirent de retrouver les lois de Kepler ...


1738 publication des Discours en vers sur l’homme.

11 Septembre 1740 : première rencontre entre Voltaire et Frédéric II à Clèves.

Novembre 1740 : voyage à Berlin.
Publication de Zulime (tragédie).

Septembre 1742 : rôle actif dans la diplomatie officieuse auprès de Frédéric II.

1742 succès de Mahomet ou le fanatisme.

1743 succès de Mérope (tragédie).

1743 les frères d’Argenson, amis de Voltaire, entrent au Ministère.

Septembre 1743 : nouvelle intervention diplomatique (cf. mission secrète à Berlin) auprès de Frédéric II qui ne se laisse pas ramener dans l’alliance française.

1745 à l’occasion des noces du Dauphin, représentation de La princesse de Navarre.
1745 composition du Poème de Fontenoy.
Mars 1745 : rentré en grâce, Voltaire est nommé, par l’entremise de Mme de Pompadour, historiographe de France et gentilhomme de la Chambre du roi.
Jeanne Antoinette Poisson, marquise de Pompadour (1721 - 1764), favorite de Louis XV, maîtresse déclarée du  Roy (1745 - 1750), elle joua un rôle politique important, faisant la fortune de Choiseul. Elle eût aussi un rôle culturel en protégeant philosophes, artistes et écrivains.


Mai 1746 : Voltaire est élu à l’Académie française.

1747 Voltaire se retire à Sceaux chez la duchesse du Maine où il écrit Zadig (1ère version).

Septembre 1747 : parution première version de Zadig (conte) à Amsterdam.

1747-1748 séjour à la cour du roi Stanislas à Lunéville ou Nancy.
Publication de Babouc ou le Monde comme il va (1748).
Stanislas 1er Leszczynski (1677 - 1766) roi de Pologne en titre de 1704 à 1766, en fait de 1704 à 1709 et de 1733 à 1736. Beau-père de Louis XV, il dut abdiquer suite à la guerre de succession de Pologne (1733 - 1738) et reçut le Barrois et la Lorraine. Il embellit ses capitales : Nancy et Lunéville.


Août 1748 représentation de Sémiramis (tragédie).

1749 représentation de Nanine (comédie) ; parution de Memnon (conte).

10 Septembre 1749 : mort de Mme du Châtelet et retour de Voltaire à Paris.

28 Juin 1750 nommé chambellan de Frédéric II, Voltaire part pour la Prusse (Berlin).

1750 publication de Diatribe du Docteur Akakia (pamphlet contre le savant Maupertuis, directeur de l’Académie de Berlin).

1751 publication du Siècle de Louis XIV.
Il rédige Poème sur la loi naturelle (qui sera publié en France en 1756).

1752 publication de Micromégas.

Querelle avec Maupertuis.

27 Mars 1753 : Voltaire quitte Berlin : les relations entre Voltaire et Frédéric II se sont altérées (en partie en raison du pamphlet (1750)).

 

Mai 1753 : séjour à Gotha (chez le duc et la duchesse).

Juin 1753 : Voltaire est retenu de force à Francfort par le résident du roi de Prusse.

1754 il s’installe à Colmar.
sa visite à Lyon en novembre 1754

Février 1755 : il s’installe à Genève où il achète les Délices.

Juillet 1755 le Consistoire lui refuse l’autorisation de donner des représentations théâtrales.
Voltaire rédige des articles pour l’Encyclopédie.

Août 1755 la Comédie Française représente l’Orphelin de la Chine.

1756 Il rédige :
 l’Essai sur l’histoire générale et sur les mœurs
 l’esprit des nations depuis Charlemagne jusqu’à nos jours
(qui deviendra en 1759 L’essai sur les mœurs et l’esprit des nations)

1756 publication du Poème sur le désastre de Lisbonne (cf. tremblement de terre de 1755) auquel Rousseau rétorque par sa lettre du 17 Août 1756.

1757 Voltaire sert d’intermédiaire entre la France et Frédéric II qui cherche à faire la paix. Mais la guerre l’emporte.


1758 : Voltaire inspire à d’Alembert l’article Genève de l’Encyclopédie.

Octobre 1758 : achat de la terre de Ferney et Tourey (pays de Gex) en territoire français près de Genève.
Secondé par sa nièce Mme Denis née Mignot, il entreprend de grands travaux pour améliorer l’organisation et l ‘économie de son
domaine.

Parution de Le Pauvre Diable (satire contre Fréron, adversaire des philosophes).

Janvier 1759 : publication de Candide.

Contre les adversaires de l’encyclopédie : série de pamphlets
1. Relation de la maladie du jésuite Berthier (1759)
2. La vanité (contre Lefranc de Pompignan, auteur de poésies sacrées)
3. Les lettres sur la nouvelle Héloïse (1761) (sous la signature du marquis de Ximénès – attaque du roman de Rousseau – rupture totale avec Rousseau).

1760 Voltaire recueille Mlle Corneille.

1760 : publication de
 l’Ecossaise (comédie)
 Tancrède (tragédie).

1762 – 1764 : démarches pour réhabiliter Jean Calas (1698 - 1762), négociant toulousain, protestant, condamné à mort et exécuté en Mars 1762 après avoir été faussement accusé du meurtre de son fils dans le but de l'empêcher de se convertir au catholicisme.

Voltaire et la religion ...

 1762 Traité sur la tolérance
 1764 Dictionnaire philosophique portatif
 1764 Jeannot et Colin (conte)
 1765 La philosophie de l’histoire

En Russie, Catherine II prend le pouvoir.

1764 : édition des Commentaires sur le théâtre de Corneille (au profit d’une descendante de Corneille, adoptée par Voltaire).

1765-1771 : Voltaire entreprend la défense de la famille Sirven. Le roi de Prusse, Catherine de Russie, les rois de Pologne et de Danemark aident financièrement Voltaire dans cette démarche gagnée en 1771.

Pierre Paul Sirven (Castres 1709 - Suisse 1777), protestant, accusé à tort d'avoir tué sa fille pour l'empêcher de se convertir au catholicisme. Condamné par contumace (en son absence), il  se réfugia en Suisse où il sollicita l'aide de Voltaire qui obtint sa réhabilitation en 1771.

1766-1773 : Voltaire entreprend la procédure en réhabilitation du Chevalier de La Barre (condamné et exécuté en Juillet 1766 pour manifestation libertines sur le passage d’une procession – le Chevalier aurait trouvé la source de son attitude dans les ouvrages des philosophes).

Il fait de même pour Montbailli et Lally-Tollendal (condamné et décapité en 1766 suite à la capitulation de Pondichéry – procès révisé en Mai 1778 quelques jours avant la mort de Voltaire).

Publication de contes :
 L’Ingénu (conte) (1767)
 La Princesse de Babylone (1768)
 L’homme aux quarante écus (1768)
 Les Guèbres (tragédie) (1769)
 Epître à Horace (1772)

Février – Mars 1773 : Voltaire gravement malade.

10 Mai 1774 : avènement de Louis XVI – ministère de Turgot.
Voltaire appuie par une campagne de presse les réformes entreprises.

Anne Robert Jacques Turgot (1727 - 1781) Il plaça dans ses "réflexions sur la formation et la distribution des richesses" (1766), la question céréalière au centre de l'économie nationale ... Contrôleur général des finances (1774), il supprima les douanes intérieures et chercha à établir la liberté du commerce et de l'industrie par la suppression des maîtrises et des jurandes ; mais il se heurta aux privilégiés, hostiles à une subvention territoriale unique et fut disgracié en 1776.


1774 Voltaire tente en vain d’obtenir la réhabilitation du jeune d’Etalonde, condamné pour impiété en même temps que le Chevalier de la Barre.

1775 Voltaire fait affranchir le pays de Gex de la gabelle (édit émis par Turgot).
1775 : l’éditeur Cramer publie « les œuvres complètes », la dernière parue du vivant de voltaire et sous son contrôle.

1775 publication d’Histoire de Jenni (conte)

1778 : très malade, il se rend à Paris chez le Marquis de Villette.

16 Mars 1778 : première représentation d’Irène devant toute la Cour.

30 Mars 1778 : Voltaire est couronné à la Comédie Française.

7 Avril 1778 : initiation maçonnique par les bons office de Condorcet.

Il meurt le 30 mai 1778 ; le Clergé de Paris fait des difficultés pour ses obsèques et son corps est inhumé le 2 juin à l’abbaye de Scellières (diocèse de Troyes), dont son neveu Mignot était abbé commanditaire.

En 1791, treize ans après sa mort, la dépouille de Voltaire est transférée au Panthéon. Le clergé ne participe pas à la cérémonie.

La nuit précédant le convoi funèbre, le cercueil est exposé dans les ruines de la Bastille, prison où avaient été détenus Voltaire et d'autres ennemis de l'Ancien Régime, devenue depuis symbole de la Révolution.
La cérémonie est mise en scène par l'architecte Cellerier, adepte d'un style gréco-romain.

Le convoi funèbre est conduit par un détachement de cavaliers, suivi par les délégations des écoles, des clubs, des confréries et des groupes d'acteurs de théâtre. Puis viennent des ouvriers ayant pris part à la démolition de la Bastille, portant des boulets et des chaînes trouvés dans la prison. Quatre hommes en costume de théâtre classique soutiennent une statue dorée de Voltaire. Des acteurs brandissent des bannières avec les titres de ses principaux ouvrages. Ensuite vient un coffre doré, contenant une édition complète de ses œuvres, récemment publiée, en 92 volumes. Une foule immense accompagne le cortège.

Un orchestre complet précède le sarcophage tiré par douze chevaux blancs. Les parois sont décorées de masques de théâtre, avec cette sentence : « Il combattit les athées et les fanatiques. Il inspira la tolérance, il réclama les droits de l'homme contre la servitude de la féodalité. Poète, historien, philosophe, il agrandit l'esprit humain, et lui apprit à être libre. »

Les membres de l'Assemblée nationale, les magistrats et le Conseil municipal de Paris suivent le cercueil. Le convoi s'arrête à l'Opéra, l'Ancienne et à la Nouvelle Comédie, et vers minuit atteint le Panthéon.

Le musicien François-Joseph Gossec compose pour la cérémonie un hymne pour chant et cuivres (ou pour trois voix, chœur d'homme et orchestre d'harmonie) sur un poème de Marie-Joseph Chénier.

La cérémonie a coûté 36 868 livres dont 602 pour le banquet offert aux gardes nationaux ayant formé le cortège.

Ses cendres au Panthéon à Paris, visite ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sa famille, ses origines

21 Novembre 1694 : naissance, baptême le jour suivant en l’église Saint André des Arts (à Paris, dans le faubourg St Germain) par l’abbé Bouché
 

père : Maître François AROUET (1649 – 1722), conseiller du roi (payeur des épices et receveur des amendes à la Chambre des Comptes), ancien notaire (jusqu’en 1692) au Châtelet de Paris ; il avait acheté en 1675 à Etienne Thomas (le notaire de son père) une charge de notaire au Châtelet de Paris, gagnant ainsi la haute bourgeoisie, ce qui dénote déjà une belle aisance financière.

Châtelet : nom donné à deux forteresses de Paris (le grand et le petit Châtelet). Le premier démoli en 1802 était sur la rive droite de la Seine et était le siège de la juridiction criminelle de la vicomté et prévôté de Paris. Le second, démoli en 1782, sur la rive gauche, servait de prison).

 

gravure par Eugène Racinet, 1876


mère : Marie Marguerite DAUMART de MAULEON (mariée en 1683, 6 enfants dont 3 morts en bas âge, décédée en 1701).

Parrain : François de Castagner de Châteauneuf, abbé commendataire de Varenne « un libertin », amant de Ninon de Lenclos (les "mauvaises langues" disent : également de Mme Arouet – serait-il le géniteur de Voltaire ?)
Marraine : Marie Parent femme de messire Nicolas-Symphorien Daumart (oncle de Voltaire)

La famille habite alors une maison Rue Guénégaud à Paris, (auparavant, elle était installée Rue Calandre à Paris) ; après 1701, elle déménagera Rue de Jérusalem et achètera cette même année une maison de campagne à Châtenay-Malabry dont les voisins sont les Caumartin au Château de St Ange.


 


 

Frères et sœurs :
 Armand Arouet de 9 ans son aîné : né en 1685 a pour parrain le duc de Richelieu (neveu du cardinal) et pour marraine la duchesse de St Sinion, étude au séminaire de Saint-Magloire, enseignement janséniste, travaillera avec son père à la Chambre des Comptes en vue de lui succéder ; décédé en 1745 à l’âge de 60 ans.
 Marie Marguerite Arouet de 8 ans son aîné , après avoir séjourné au couvent de Villeneuve le Roi où sa tante Daumart était professe, épousera en 1709 Pierre François MIGNOT, conseil du Roy ; décédée en 1726 à l’âge de 40 ans.

Origine de la famille AROUET : tanneurs et drapiers poitevins.
Les Arouet étaient seigneurs du Pas de Cygne et de La Motte aux fées et originaire du petit village de Saint-Loup Lamaire (79 600 - Deux Sèvres), centre manufacturier qui tirait sa richesse au XVIe et XVIIe siècles de ses fabriques de gros draps de laine et surtout de ses nombreuses tanneries.
Nom dérivé du poitevin « arouer » = brûler.


Armoiries des Arouet : d’or à 3 flammes de gueules.
Armoiries des Daumart : d’azur à la tour d’argent.

Tante : Catherine Daumart (sœur ainée de Marie-Marguerite) mariée en secondes noces avec Pierre Ouvreloeil, écuyer et seigneur d’Artinville.

Grands-parents :
Grand-père paternel : François Arouet (1600 –1668/70) marchand de drap et soie à Paris
Grand-mère paternelle : Marie de Mallepart (mariée en 1628, 7 enfants, décédée en 1688)
Grand-père maternel : Nicolas Daumart, greffier criminel au parlement de Paris
Grand-mère maternelle : Catherine Carteron

 

 

 

 

1721 il s’occupe de promouvoir la candidature de Racine à l’Académie Française.

29/12/1721 l’aîné des Arouet succède à son père à la charge de receveur des épices.

1/01/1722 décès de Maître Arouet (74 ans) d’une hydropisie. Dans son testament d’Août 1721, la fortune est considérable et le gendre, Mr Mignot est nommé exécuteur testamentaire. Voltaire a eu une avance de 4000 livres sur sa part d’héritage maternel ; son père ne lui lègue que l’usufruit du reste ~ 4250 livres, « à moins que mondit fils parvenu à l’âge de 35 ans accomplis, trouvât une conduite régulière et telle que j’aurai voulu la lui inspirer ». Voltaire attaque le testament , récupère des valeurs confiées par lui à son père (actions Compagnie des Indes, des billets de banques dont il avait le récépissé). Il spécule mais aussi crie misère auprès de ses amis et obtient une pension de 2000 livres du Roi.
Après une affaire d’usurier avec un Marquis, il souhaite monter une compagnie commerciale pour s’enrichir.

1722 il séjourne par prudence en Hollande.

1723 Voltaire manque d’être emporté par la petite vérole.
Publication de La Ligue ou Henri le Grand (poème épique) : sans autorisation de la censure par l’abbé Desfontaines.

Vérole : synonyme de variole, maladie infectieuse très contagieuse due à un virus, éruption de tâches rouges devenant des pustules, diagnostic mortel ; en cas de guérison, les pustules se dessèchent en laissant des cicatrices indélébiles.

Mars 1724 : première représentation de Marianne.

1725 à l’occasion des fêtes du mariage de Louis XV avec Marie Leszczynski : Marianne, Œdipe et la comédie de L’indiscret sont reprises.
Il se lie avec Mme de Prie « fée de la bourse ».
Décembre 1725 : querelle entre Voltaire et le chevalier de Rohan. Ce dernier le fait bâtonner.
Suite de la querelle : un duel est prévu entre les 2 hommes pour Avril 2006. Les duels sont sévèrement interdits.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

quand la Russie ne jurait que par la France

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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